
Présentation
🌿 La Vie est faite d’imprévu… (ou d’un-prévu ?)
Je suis Sébastien.
Sur les routes, au pas des chevaux, j’avance avec la roulotte Résilience
et l’envie profonde de vivre autrement.
Depuis plusieurs années, j’ai choisi l’itinérance comme chemin de vie.
Ce choix est né d’un appel intérieur, d’un besoin de simplicité,
de vérité, de reliance à la Terre.
Une vie de roulotte, de lenteur, de rencontres, de doutes parfois,
mais surtout d’enseignements.
J’ai partagé ce mode de vie, j’y ai grandi.
Aujourd’hui, je continue seul à faire vivre ce projet qui me dépasse :
Une Autre Vie.
Il m’habite, il me relie,
il me pousse à transmettre
et à offrir des souvenirs de sourires, au détour d’un chemin ou d’un village.
Une autre manière d’être au monde
Avec mes deux juments comtoises, Alizée & Arcane,
je sillonne les routes.
J’installe mon campement, je m’arrête,
j’écoute, je raconte.
Quelques huskies fidèles m’accompagnent, Perle (avec les étoiles) & Terra,
compagnons silencieux de mes instants solitaires.
Parfois une balade en calèche,
parfois une présentation de la roulotte,
parfois un atelier autour du cheval de trait…
Toujours dans l’esprit de partager, semer, transmettre.
L’association SPUAV
À travers l’association SPUAV
(Soutiens aux Projets d’Une Autre Vie),
je propose des animations, des échanges,
et un bout de cette vie hors des sentiers battus.
Certaines actions sont bénévoles ou à prix libre,
d’autres sont proposées dans le cadre du tourisme équestre,
pour faire perdurer ce partage de vie fragile et précieux.
Une philosophie de Vie
Je crois profondément que la Vie enseigne.
Que nos pensées sont créatrices.
Que l’Amour universel, celui qui relie tout,
est plus qu’un idéal :
une pratique du quotidien.
Mon itinérance n’est pas une fuite,
c’est une offrande.
À la Vie.
À l’autre.
À ce qui peut naître du silence partagé.
🌹 Sébastien Moine – Une Autre Vie 🌹

Poèmes de bohème...
Mon Renard,
Il vit là, quelque part,
sous ma peau et mes silences,
un renard au pelage changeant,
tantôt feu, tantôt cendre.
Il court dans mes veines
comme le vent dans les herbes folles,
invisible mais bien présent,
insaisissable compagnon d’âme.
C’est lui qui me fait vivre selon mes émotions,
me pousse à suivre le cœur plutôt que les plans,
et parfois à semer derrière moi
des rêves inachevés, des élans trop forts.
Parfois il s’enflamme,
danse, rit, bondit sans raison,
fait tourner la lune autour de lui
comme un enfant trop vivant.
Puis sans prévenir il s’éloigne,
se tapit dans l’ombre des pins,
et je sens le froid,
le vide qu’il laisse dans le matin.
Il bouscule mes projets,
trouble mes rencontres,
mais c’est lui aussi
qui me rend profondément vivant.
S.M.
Sous les pas du vent
Mon cœur bat entre deux mondes,
entre le fer et la flamme,
entre ce qui retient
et ce qui laisse aller.
Il cherche un lieu pour reposer,
non pas un refuge,
mais un silence qui lui ressemble,
une paix assez vaste
pour accueillir ses tempêtes.
Mon esprit flotte entre ciel et poussière,
à la frontière du rêve et du réel.
Je poursuis des routes sans fin,
comme si quelque part, au détour d’un champ,
le vent gardait la mémoire
de ce que j’ai vécu.
La solitude m’accompagne,
fidèle cavalière des soirs sans feu.
Et quand le vent frôle ma nuque,
je crois sentir encore
le souffle d’un hier apaisé.
Mon cœur s’est égaré plus d’une fois,
il s’est fendu, recousu, relevé.
Et malgré les failles, il bat encore ;
fatigué, peut-être,
mais prêt à se confier,
pour apprendre à aimer.
Alors je repars.
Je confie mes doutes aux crins des juments,
mes silences au pas régulier de leurs sabots,
mes espoirs au vent des plaines.
Chaque rencontre est un éclat de ciel,
un instant suspendu entre deux respirations.
Sous les pas du vent,
je continue ma route,
cherchant une destination
que je ne comprends pas.
S.M
La route continue
Il y a des jours où la route semble infinie,
où le temps s’étire entre deux brins d’herbe,
et où le vent devient le seul confident.
Je vis dans un autre espace-temps,
celui d’une vie que beaucoup rêvent sans jamais oser,
faite de poussière et de lumière,
de lenteur et de vérité.
Alizée & Arcane marchent à mes côtés ;
âmes libres, fidèles et silencieuses ;
Elles connaissent mes silences mieux que mes mots.
Elles portent mon monde, et souvent, mes pensées vagabondes.
Terra auprès de moi, muse des grands espaces,
gardienne des soirs tranquilles et des aubes sans bruit.
Au gré des chemins, les rencontres laissent des traces légères,
comme un parfum qu’on n’oublie pas.
Et dans la douceur du soir, quand tout se tait,
je me surprends parfois à espérer que le vent me parle autrement.
La route continue, portée par le souffle des chevaux,
et le murmure de ceux qu’on croise sans les retenir.
S.M.
Cycles
Il y a des matins où le vent caresse ma peau,
où le soleil fait danser la poussière sous les sabots,
où la roulotte avance légère et le monde semble respirer avec moi.
Et puis viennent les journées où la pluie tombe sans fin,
où le brouillard étouffe les couleurs,
où mes pensées tournent comme des branches dans le courant,
et chaque pas semble absorber un peu plus de force.
Pourtant, même au cœur de la tempête,
Terra, Alizée et Arcane veillent, silencieuses et fidèles,
me ramenant vers un souffle de ciel, un éclat d’horizon,
une clairière où la lumière finit toujours par passer.
Et je me souviens : la vie est faite de cycles,
de vent et de pluie, de tempêtes et de clairières,
et que même dans l’ombre la plus dense,
il y a toujours une trace de lumière à retrouver.
S.M.
Ouvrir la porte
Au réveil, la neige avait posé
sur la roulotte et les toits des champs
un voile fin, presque timide,
comme si la nuit voulait encore protéger
ce qui avance lentement.
Les chevaux, eux, gardaient la chaleur du monde :
deux braises rousses dans le gris du matin,
le souffle qui fume,
la patience dans leurs yeux
et cette force tranquille
qui sait traverser les saisons
sans jamais demander plus qu’un peu d’herbe
et une main douce.
La roulotte aussi avait blanchi,
comme une maison qui chuchote :
« Continue. Même par ce froid,
le chemin est encore là. »
Et moi, debout dans ce décor
où tout hésite entre le froid et l’élan,
je porte ce que la neige ne dit pas :
les pensées lourdes, les pensées légères,
et ce courage simple
d’ouvrir la porte
et de laisser la vie m’accompagner.
S.M.
Vie rude, vie nue, vie choisie
Sous la pluie je marche sans toit,
pas de murs pour dire ici, pas de terre pour dire chez moi.
Il n’y a que la pluie froide,
l’hiver qui mord un peu trop tôt,
et mes pas qui s’enfoncent quand le ciel décide.
Pourtant ça va.
Le poêle à bois ronronne comme un chat roux,
le feu chante dans le ventre d’acier,
et je deviens enfin tout petit dans quelque chose d’immense.
La solitude parfois soigne, parfois serre,
mais jamais ne me détourne.
Et dans ce silence, près du pas du vent,
il y a une présence douce, sans un mot :
Terra, husky au regard de bois,
qui marche à mes côtés, même quand tout s’étire.
À défaut de pieds à terre, nous avons nos empreintes,
ancrées dans la même route, la même saison, le même soir.
Car elles sont là aussi.
Mes silhouettes de vapeur et de crins,
noble juments qui me prêtent leurs sabots,
qui m’enseignent chaque jour la discipline douce du soin.
Nettoyer les robes, démêler les crins alourdis de pluie,
passer plus de temps à panser qu’à harnacher,
et sentir, sous la boue, la vie qui bat chaud.
Je n’ai pas d’adresse où revenir,
pas de lieu où laisser mes chaussures,
mais j’ai un ancrage vivant,
des sabots fidèles et un silence partagé,
des fourrures complices,
et une route qui me connaît par cœur.
Et ça suffit.
Parce qu’au fond,
ce n’est pas contre la pluie que je voyage,
c’est vers la chaleur qui m’attend chaque soir,
un feu, un souffle, un soin, un lien minuscule
mais plus solide que tous les ancrages de pierre.
Vie rude, vie nue, vie choisie,
vie sans adresse mais pas sans lien,
vie qui mouille, qui mord, qui chauffe,
et que trois cœurs, deux grands, un plus petit,
rendent absolument vivante.
S.M.
Sur les chemins de saison mêlée, j’avance sans chercher.
L’hiver mord un peu les doigts,
mais l’été veille encore sous la mousse,
comme une promesse qui respire lentement.
Dans ma vie de roulotte,
les jours se répondent sans jamais se ressembler,
et chaque matin m’offre une page
que je n’attendais pas.
Alizée frôle mon épaule de son souffle chaud,
Arcane écoute les bruits du monde
comme si chaque craquement lui racontait une histoire.
Elles portent la route avec une sagesse
qui dépasse la mienne,
et posent leurs pas
là où le cœur s’apaise.
Terra, silhouette claire entre ombre et soleil,
ouvre la marche ou la ferme,
selon ce que dit le vent.
Elle connaît les détours,
les hésitations,
les pensées qui s’emmêlent,
et marche pourtant avec la simplicité
de celles qui savent aimer sans condition.
Et puis il y a mes renards.
Le renard rayonnant, flamme douce sous le ciel clair,
qui danse avec le soleil
et rit lorsque la lune joue avec les branches.
Lui, c’est l’élan,
l’ouverture,
la confiance aux rencontres qui arrivent sans bruit.
Et le renard noir,
gardien des profondeurs,
qui marche dans mes ombres sans les craindre
et m’apprend que tout n’a pas besoin d’être expliqué
pour être vrai.
Deux présences contraires et pourtant alliées,
deux voix intérieures
qui me tiennent en équilibre.
Autour de nous, la nature fait son œuvre :
les prairies givrées murmurent l’hiver,
les souvenirs d’été réchauffent les mains,
le soleil et la lune se passent la route
comme deux compagnons patientant l’un pour l’autre.
Alors je continue,
sans attente mais disponible,
sans quête mais les yeux ouverts,
laissant la vie venir à son rythme,
comme on laisse une porte entrouverte
pour la lumière ou pour un sourire.
Car les rencontres qui comptent
ne se provoquent pas :
elles naissent quand on marche vrai,
quand le cœur écoute,
quand le monde décide de nous offrir quelqu’un
simplement parce que le moment est juste.
Et si, au détour d’un chemin,
une âme s’avance avec la même simplicité,
alors je saurai reconnaître
dans son regard,
dans son pas,
dans un presque rien,
ce signe discret
que la vie vient d’ouvrir une clairière.
S.M.
Le Renard sans Collier
Je suis un homme sans voiture, mais pas sans voyage,
Je marche sans hâte, au pas vivant de mes chevaux.
Loin des villages parfois, j’apprends l’art du passage,
L’art d’être là, sans prendre, sans vouloir trop.
Mon cœur est un renard qui hiberne et s’impatiente,
Qui croit que la lumière sera toujours rencontrée.
Mais d’abord il me faut sortir, même en silence,
Poser mes bottes dans l’air, puis recommencer.
Et si quelqu’un un jour s’arrête à mon rivage,
Ce ne sera pas pour me sauver de l’hiver…
Ce sera parce qu’il aura reconnu le voyage,
Celui qui se vit avant, celui qui sait attendre la clairière.
S.M.